Traduisible en français par “biais cognitif des coûts irrécupérables”, c’est l’idée que l’on ait tendance à vouloir terminer quelque chose malgré notre déplaisir, uniquement parce qu’on a investi trop de temps dessus (ou de l’argent). Ca existe dans tous les domaines, mais je me suis souvent demandé s’il y avait des tendances ou des œuvres qui seraient citées assez souvent.
Bien sûr, les gouts et les couleurs, tout ça tout ça, le but n’est pas de s’envoyer des croissants dans la tronche s’il y a désaccord mais plutôt de voir la variété de points de vue…
Bref, quel est le livre/série/jeu où vous avez été dans cet état là ? Continuer malgré le déplaisir.
(et question subsidiaire, vous avez réussi à sortir de ça ou vous vous êtes senti obligé de finir l’œuvre?)
Ça fait plus de 10 ans que je cherche à comprendre la wertkritik et que j’ai toujours pas compris où ils voulaient en venir. Un peu pareil pour la communisation même si j’ai rapidement compris le gros n’importe quoi graphomaniaque que c’était en vrai. Je crois que le clash communisateur/critique de la valeur a été un de mes moments intellectuels préférés où deux choses que je ne comprenais absolument pas se sont percutés pour donner encore plus de choses incompréhensibles.
Y’a plusieurs séries où j’en avais marre au bout d’un moment, et il a fallu me faire violence pour continuer. The Americans par exemple, vers le milieu (saison 3) ça devient trop lent, heureusement que j’ai continué parce que la fin vaut le coup
Dans les BD, Thorgal, c’est la BD que j’ai lu toute mon adolescence, et je suis tenté par les versions collector, et par les nouveaux albums, juste parce qu’il faut que je complète la collection, c’est pas sain et pour l’instant je résiste, mais à chaque fois j’ai cette voix qui me dit “ben oui mais t’as pas tel et tel album, tu peux pas relire la saga en entier”
Manu Chao c’est mon musicien préféré, et j’ai acheté le vinyle de son dernier album que je trouve au final très bof, j’ai annulé la commande une heure après, mais c’est le genre d’artiste que je vais soutenir sans me demander avant si le contenu vaut le coup
C’est surtout en matière de jeu vidéo que ça m’arrive, et souvent s’y rajoute la pression sociale liée à la popularité du jeu dans sa niche ou au global.
Je peux citer Final Fantasy 9, Oblivion, Persona 4, GTA5 ou encore Xenoblade Chronicles qui ont bouffés mon temps sans que j’en retire grand chose. J’aimerais prétendre que c’est derrière moi, mais je suis toujours scotchée à ma plus grosse perte de temps à ce jour : la saga Trails. Contrairement aux Final Fantasy, chaque épisode est en continuité directe du précédant, et c’est là que se trouve le piège évidemment : vous vous attachez à l’univers et aux personnages, et vous souffrez lorsque la qualité commence à baisser à partir du cinquième épisode, espérant toujours que le prochain relèvera la barre. J’en suis au neuvième sur les onze parus chez nous jusqu’ici…
Sinon, je ne pense pas que ça me soit arrivé avec une série ou un bouquin. Je les lâches très facilement, même si c’est fait par quelqu’un dont j’aime le boulot d’habitude.
Legend of heroes : sky’s trail ? Ça m’interresse si tu as des recommendations, j’adore ces jeux mais iels coutent un bras.
La trilogie Sky est vraiment bien, basée sur des tropes classiques bien utilisés, et se suffit à elle même d’une certaine façon (et puis, l’histoire finit par tourner autour de Ouroboros, pendant local de l’Akatsuki de Naruto, qui est autant un gros pétard mouillé que chez le ninja au démon). Trails From Zero est aussi très bon, mais sa suite, Trails to Azure, n’utilise pas franchement bien les bases qu’il pose. Les Cold Steel eux… ils mettent les potards à fond sur le côté harem, l’empilement foutraque de poncifs génériques et allongent vraiment la sauce à l’eau croupie.
Merci pour tes retours 😁👍
Si j’ai bien compris, je recap, très bon :
- sky et trails from 0 ❤️❤️❤️
Et si je veux fumer la moquette :
- cold steel 🤡
J’ai eu ça avec Under the Dome, j’ai l’impression que c’est récurrent chez Stephen King. Le début est vraiment intéressant, on a envie de découvrir la suite, puis vers les deux tiers ça part en live, l’intrigue devient illogique, mais forcément on veut connaître la fin donc on lit tout
J’aurais aussi répondu Stephen King. Pour moi c’était son livre “La peau sur les os”. Le premier quart du livre est hyper prenant… puis … c’est … lent … Il ne se passe absolument plus rien d’intéressant. On se dit que ça va redémarrer quand même parce qu’il faut bien terminer l’histoire. Mais non. Toujours rien. Et dans les dernières pages : “Ah mais en fait c’était juste psychosomatique. Voilà merci. Fin.” QUOI ?!
C’est pas qu’une impression, c’est toujours comme ça avec le bonhomme. King, c’est la première I.A. génératrice organique, il écrit sans arrêt et emboite au marteau les différents morceaux qui lui sont venus 😅
Je trouvais ta question intéressante et je me demandais comment je pouvais y répondre. Tu m’as servi ça sur un plateau : j’ai tellement lu de Stephen King en me disant “un moment donné je vais tomber sur un livre qui va me surprendre et qui va justifier tout le hype”.
C’est jamais arrivé. Le dernier livre j’ai essayé était Le Fléau (The Stand) que je n’ai même pas fini et depuis je n’ai plus redonné de chances à ses livres.
Je trouvais ta question intéressante et je me demandais comment je pouvais y répondre. Tu m’as servi ça sur un plateau : j’ai tellement lu de Stephen King en me disant “un moment donné je vais tomber sur un livre qui va me surprendre et qui va justifier tout le hype”.
C’est jamais arrivé. Le dernier livre j’ai essayé était Le Fléau (The Stand) que je n’ai même pas fini et depuis je n’ai plus redonné de chances à ses livres.
Sinon dans un autre ordre d’idée, en grandissant il y a tellement d’artistes musicaux que je me “forçais” à aimer. Maintenant mon critère est “est-ce que j’aime ça ?” C’est tout ce qui compte. J’ai terminé de me forcer à aimer des groupes, souvent qui sont populaires et en réalité mediocres. De toute façon je connais une quantité de bands tellement grande que ça ne me manque pas de ne pas écouter ceux que tout le monde s’enfonce dans le fond de la gorge sans réfléchir.
Passé 9 ans au Japon à me dire “ça peut marcher, j’ai juste pas encore compris tous les codes”. J’ai avancé bien plus vitre personnellement et dans mes projets depuis que je suis rentré.
J’y ai quand même fait un môme et quasiment adopté une autre hein, mais au niveau associatif ou au niveau de l’entreprenariat c’est pas ce à quoi je m’attendais.