Article assez critique de Libé, dans la veine de ce que pointe Framont : https://www.liberation.fr/societe/documentaire-dinoxtag-sur-leverest-alpinisme-commercialise-sherpas-invisibilises-20240915_EYNA2RUDSBATVJWZJOX2C5MDFY/
Sinon à titre perso j’ai toujours trouvé que se dépasser c’était un truc de droite. Déjà parce que c’est un peu comme si on se doublait soi-même, ça veut dire qu’on veut faire de soi-même son propre vainqueur mais aussi son propre perdant. On peut facilement convenir de la dimension un brin sado-maso à regarder son moi d’avant et de lui dire ah t’es un gros nul, il a rien fait pour mériter ça.
C’est pas agréable.
Si on est un peu snob on pourrait dire que perséverer dans son être est une manière un peu plus stylée de dire la même chose. Mais qu’est-ce ce que ça veut dire ? Est-ce qu’on éprouve vraiment son essence d’humain quand l’on choisit la performance comme indicateur d’existence ?
Peut-être, j’en sais rien. Sûrement si ça rend content, si ça permet d’accéder à la joie (qui est un peu l’objectif de base). Après tout on peut se dire que ça reste u e modalité contemporaine pour y arriver.
En tant que communiste ayant une VO2max pas ouf, j’avoue moyennement adhérer à cette perspective et même considère qu’on gagnerait à en trouver d’autres à pratiquer collectivement afin qu’on puisse, à la fin, suivre la même expérience qu’InoxTag : être content (sans avoir à dépenser + 50 000 euros).
Le dépassement n’est pas un truc de droite. Sinon les hommes (de droite) n’évolueraient pas, étant donné qu’ils sont conservateurs par essence, par exemples sur les sujets sociaux.
Sinon à titre perso j’ai toujours trouvé que se dépasser c’était un truc de droite.
Pareil
C’est surtout le fait d’en faire une valeur qu’on affiche partout qui pose problème.
La conséquence c’est que l’imaginaire autour du dépassement de soi passe par une liste finalement assez réduite d’expériences (dont l’Everest en est peut-être le premier élément).
Avoir une liste réduite et « communes » d’expériences supposées te permettre de te dépasser, c’est faire un classement commun. On est déjà plus dans le dépassement de soi, mais vraiment une échelle commune. C’est l’inverse.
Le dépassement de soi c’est se demander ce qu’on a jamais voulu/osé/jamais eux le temps de faire de difficile et qu’on aimerait faire/pousser, pour soi, d’après sa propre échelle. En principe, avec une telle définition « monter l’Everest » tombe dans la catégorie des trucs aussi cons qu’avoir une Tesla ou un SUV quand on est CSP+ : Un cliché.
J’ai du mal à saisir pourquoi se dépasser devrait être de droite (ou de gauche). Aller gravir l’Everest c’est avant tout un problème d’ego, peut être que c’est vu comme de droite parce que de nos jours un paquet d’argent garantit quasiment d’y arriver ?
Que le moi de demain soit un peu mieux que le moi d’aujourd’hui (sans forcément viser les sommets) c’est nécessaire. Pas seulement sportivement mais aussi mentalement. C’est ce qui donne envie d’apprendre de nouvelles choses, de reprendre le sport, de faire un peu plus attention à ce qu’on mange, de moins polluer, de sa lancer dans de nouveaux hobbys, dans des assoc, etc. L’opposé c’est le déclin. Non ?
C’est plus un truc de Shônen.
Le shônen est-il de droite ?
Vous avez deux heures.