On ne peut pas parler de peuple si on ne le comprend pas ou qu’on s’en fait une idée qui ne correspond pas à la réalité. Voilà pourquoi j’ai profité de cette période pour prendre des notes et en faire une modeste synthèse avec des propositions personnelles. J’attribue à Mélenchon des qualités que Ruffin n’a pas, et j’attribue à Ruffin des qualités que Mélenchon n’a pas. Mais aujourd’hui, dans le pays, si la carte Mélenchon a prouvé ses limites, celle de Ruffin a un gros potentiel. Les militants fanatisés allergiques aux remises en cause d’un chef, quel qu’il soit, me laissent indifférents. Je souhaite à la gauche de sortir de son illusion de toute-puissance sur les réseaux sociaux, pour renouer avec le militantisme pratique, qui apprend, qui écoute, qui accueille la parole populaire, et qui se pose toujours les bonnes questions, dans un même espoir renouvelé : faire mieux.
Et pour l’unité de la gauche, on repassera sans lui.
Le PS et LFI ont-ils vraiment besoin de Ruffin pour s’envoyer des refus de candidats pour Matignon par médias interposés?